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istoire

2ème Partie de la révolution à nos jours:

Révolution française : Le Faouët devient chef-lieu d’un district de 1790 à 1795 ; La ville est pro- révolutionnaire tandis que la campagne alentour y devient rapidement hostile. Ses administrateurs, notamment Jean-Marie Bargain, commissaire du district, font preuve d’un grand zèle républicain et n’hésitent pas à se porter acquéreurs de biens nationaux notamment cléricaux et appliquent sans hésitation les mesures votées à l’assemblée nationale. Cela déplait particulièrement aux chouans et la ville du Faouët est attaquée à trois reprises. La première attaque se produit dans la nuit du 28 au 29 janvier 1795. Les assaillants attaquent de plusieurs côtés à la fois : par la rue du Poher, la rue du château et l’actuelle rue de Saint-Fiacre . Ils sont repoussés par la petite garnison du Faouët qui s’est retranchée sous les halles. (garnison constituée de 12 canonniers, 90 hommes de la garde nationale, 38 hommes de lignes, 5 chasseurs à cheval et 3 gendarmes). Elle oppose un feu nourri notamment des deux canons qui causent de lourdes pertes. Les chouans s’enfuient mais laissent sur le terrain 14 morts, 8 blessés et plusieurs prisonniers. La seconde attaque a lieu le 30 juin 1795 où les chouans ne rencontrent aucune résistance, la garnison étant absente, et sont plutôt bien accueillis par la population. Les patriotes de la ville ont en effet pris la fuite pour trouver refuge à Lorient. Lors de la troisième attaque, le 6 janvier 1800,. Ils abattent l’arbre de la liberté et pillent les demeures de Jean Marie Bargain et des principaux acquéreurs de biens nationaux, la ville étant une nouvelle fois désertée par sa garnison et ses patriotes …
Les_derniers_Chouans_devant_Sainte-Barbe_au_Faouët_(Jean-Maurice_Duval)
claude rené Bellanger Tableau du 19e
Tombeau claude rené Bellanger
Claude-René Bellanger     s’illustra tout particulièrement pendant les guerres du premier empire : Claude-René Bellanger, né au Faouët le 27 août 1768, chapelier de profession, commença sa carrière militaire comme volontaire dans la garde nationale du Faouët le 16 août 1791. Il participa pendant la période révolutionnaire avec le 1er bataillon du Morbihan à la désastreuse expédition à l’île de Saint-Domingue. Promu chef de bataillon, il se distingue pendant le premier empire par sa bravoure lors du siège de Dantzig notamment. À la tête d’une centaine de soldats, le 4 septembre 1813, il force l’ennemi qui s’était emparé du poste de Schidlitz à abandonner sa conquête puis résiste à deux assauts successifs. Ces faits d’arme lui vaudront le commandement de la place de Vannes et la croix de chevalier de la Légion d’honneur. Il quitte définitivement l’armée le 22 décembre 1814 puis sera nommé maire du Faouët en 1830 et restera à ce poste pendant six ans. Il fait l’acquisition à l’âge de 73 ans d’une parcelle de terre sur le placître de la colline Sainte Barbe, près du campanile qui abrite les cloches de la chapelle et s’y fait construire un tombeau. Ce sera là sa dernière demeure après son décès survenu le 8 avril 1845

De 1860 à 1920, Le Faouët devint l’un des principaux centres artistiques de la Bretagne intérieure, attirant de nombreux peintres (Arthur Midy, Guy WithewHenri Guinier, Henri Alphonse Barnoin ….)et photographes français et étrangers. Leur venue fut facilitée par l’arrivée du chemin de fer à Quimperlé en 1865, ville distante de 26 kilomètres, puis au Faouët même en 1906. Les artistes sont hébergés principalement dans les deux hôtels, Le Lion d’Or et La Croix d’Or, donnant sur la place des Halles

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Jean corentin Carré Carte souvenir
Première Guerre mondiale : Le nombre de tués, lors de la Première Guerre mondiale, s’élève à 165 pour la seule commune du Faouët et 922 pour l’ensemble du canton. Un chiffre élevé qui s’explique par une population très jeune et constituée majoritairement de paysans affectés de préférence dans les régiments d’infanterie de l’Armée de terre. L’un d’entre eux, Corentin-Jean Carré, engagé volontaire à 15 ans au 410e régiment d’infanterie, ayant devancé l’appel en mentant sur son âge, est considéré comme le plus jeune poilu de France. Il mourut après avoir été abattu lors d’un combat aérien au-dessus de Verdun le 18 mars 1918.
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collège St Barbe
Seconde Guerre mondiale : Le Faouët est occupé dès 1940 par les Allemands. Une cour martiale allemande siégea momentanément en juin 1944 à l’école Sainte-Barbe (actuellement collège Sainte-Barbe) et fut un lieu d’internement et un centre de torture. Plusieurs dizaines de résistants y furent condamnés à mort en quelques jours seulement. 28 d’entre eux furent fusillés à Lanvénégen le 24 juin 1944 .  : 17 résistants, dont 6 Belges, sont fusillés à Rosquéo. L’un des Belges, Jean de Coninck, n’est que blessé : il s’enfuit sous les tirs. Il sera soigné et caché par des habitants et survivra. Le même jour, 10 résistants de Spézet et un de Saint-Goazec sont fusillés à Rozangat. Un autre fusillé, inconnu, est retrouvé dans une tombe sommaire au Pont-Neuf, toujours en Lanvénégen. Seize résistants furent fusillés le 6 juillet 1944 à Landordu  en Berné . En 1943, la ville de Lorient est bombardée intensément. La population civile est évacuée, certains se réfugient au Faouët …