enluminure H

istoire

1er Partie Ancien Régime :

Le roi louis le pieux vint en personne dans les forêts du Faouët pour venir à bout d’une insurrection bretonne conduite par le roi Murman ou Morvan vers 818 (né vers Priziac en 1750, tué à Langonnet).  Selon le cartulaire de Landévennec, vers le VIe siècle, un moine ou ermite disciple de saint Guénolé « nommé Ratian ou Ratian, barde et prêtre semble avoir évangélisé la région comprise entre Langolen au Faouët.
roi morvan3
Un autre moine connu sous le nom de Gurloes ou Urlo (devenu St Urlo) évangélisa aussi dans notre secteur et fonda l’abbaye sainte Croix à Quimperlé Les premiers seigneurs du Faouët, dont nous ignorons le nom, furent sans doute des cadets des vicomtes de Gourin. L’un d’entre eux, Geoffroy du Faouët,   participa aux croisades au temps de Saint Louis ; sa veuve vivait encore en 1273.
Château de Barregant plan
Château de Barregant plan

Du milieu du 14ème  au milieu du 16e siècles, la riche seigneurie du Faouët appartient à une famille normande venue sans doute en Bretagne après le mariage de Pierre de Dreux avec l’héritière du duché en 1213. On cite un château à Barrégant dont il reste quelques vestiges. Les Bouteville   seront toujours de fidèles alliés des ducs de la dynastie des Montfort. Ils en seront récompensés en figurant parmi les chambellans de la cour ducale sous le duc François II et en étant honorés du titre de barons par la duchesse Anne en 1495. Nous entrions dans l’âge d’or de la Bretagne avec une démographie en forte augmentation, des richesses progressant grâce à l’agriculture, l’industrie toilière et la pêche et la commerce maritime. La famille de Bouteville a laissé le souvenir d’une famille de grands bâtisseurs. On leur doit notamment la construction des chapelles de SaintFiacre  et de Sainte-Barbe , des joyaux de l’art gothique flamboyant    , et des halles du Faouët . Ils occupèrent des charges importantes de chambellan du duc François II et du roi de France François Ier. Leurs armes « d’argent à cinq fusées de gueules en fasce » figurent toujours sur les vitraux des chapelles Sainte-Barbe et Saint-Fiacre

Le château du Faouët fût l’objet d’affrontements entre les troupes de Jean de Montfort et de leur allié anglais d’une part, et celles de Charles de Blois et de leur protecteur Français d’autres part alors que vient d’éclater en 1341 la longue guerre de succession au duché de Bretagne (1341-1364)    . le château fut successivement repris par les partisans de Charles de Blois et de Jean de Montfort. À la fin de la guerre, le château était ruiné et les seigneurs du Faouët firent de leur manoir à Le Saint leur résidence principale. Ils ne se réinstalleront dans la petite ville qu’au milieu du XVIe siècle.

plan st Barbe Le Faouët
plan st Barbe Le Faouët
cavalier le Faouët
Aux Bouteville succèderont par alliance les Goulaine   qui participèrent activement aux guerres de la Ligue  . Bien qu’ayant soutenu Mercœur dans des visées séparatistes, ils obtiennent le pardon du roi en raison de leur droiture. Claude II de Goulaine, le dernier des barons de Goulaine, démembra le domaine et vendit séparément les différentes parties. Sébastien Du Fresnay   de Coetcodu conseiller du roi au Parlement de Bretagne originaire de Langoëlan, lui acheta en 1644 le château du Faouët et de nombreuses terres. Les seigneurs du Faouët percevaient de nombreux droits et taxes dont un droit de passage sur les ponts permettant d’accéder à la ville : le pont Dynam à l’ouest, le pont de la Coutume au sud et le pont Tanguy à l’est.,. Les héritiers de la famille du Fresnay conserveront la baronnie jusqu’à la fin de l’Ancien Régime.
chapelle de la Congrégation le Faouët peinture
L’auditoire de la juridiction seigneuriale du Faouët et la prison étaient situés sur l’actuelle place des halles. L’auditoire était adossé à la chapelle de la congrégation qui s’est écroulée le 3 mars 1952, , dont il ne reste que le pignon. Il servira après la Révolution pendant un temps de mairie Les Hospitaliers   de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem possédaient au Faouët une commanderie au XIIe siècle. Il reste, après la révolution, qu’une chapelle Saint-Jean classée aux monuments historiques. La léproserie de Coat loret en dépendait sans doute aussi avec la fontaine miraculeuse de St Fiacre

Les halles.

L’existence des halles est attestée dès 1542. Il s’y tenait marché tous les mercredis, ainsi que neuf foires annuelles, puis quatorze à partir du 17e siècle. Elles constituaient un revenu substantiel pour le seigneur qui percevait diverses taxes dont la plus rentable était celle dite de la « grande verge » prélevée sur les papiers (110 livres par an), venaient ensuite la « place des estaulx » (22 livres/an), la « place de cuyr » (8 livres/an), la « place de laine » (8 livres/an) et la « coutume des mareschaulx » (20 sous/an). L’édifice sera racheté par la municipalité en 1815 à la famille d’Argouges de Ranes alors que celui-ci est à moitié en ruine et fera l’objet par la suite de nombreux travaux de restauration.
Henri_Barnoin_Jour_de_marché_au_Faouët

Et au XVIe siècle :

Guy Eder de La Fontenelle écume la région des montagnes Noires à partir de son repaire en forêt de Laz.

Lors des guerres de la Ligue, il organise une bande de bandits autour de lui afin de piller les bourgades. À la tête de la bande, il fait prisonniers des habitants des villages rencontrés afin de demander en échange des rançons. « Ces crimes, ces perfidies jetèrent la terreur dans toute la contrée ; aussi devint-il plus hardi, il étendit le cercle de ses ravages, allant jusque dans les évêchés de Saint-Brieuc, Tréguier

En 1595,  il s’empara du château de Cremenec, situé non loin de là à Priziac.

Au 17e siècle : La commune de Lanvenegen et surtout sa chapelle  St Urlo est citée  pour avoir participé à la « Révolte des Bonnets rouges »    ou « Révolte du papier timbré » survenue en 1675.

de la fontenelle

Au 18e siècle : Cette petite ville devient célèbre par les activités de Marion du Faouët (1717 – 1755),   chef d’une bande de brigands. L’agglomération du Faouët dépasse alors le millier d’habitants comme ses voisines de Gourin et Guémené. La place des Halles est entourée de constructions à piliers permettant d’en faire le tour sans être mouillée !. La dernière maison à piliers de l’agglomération, située rue du Château, sera détruite dans les années 1950…

marion du faouet profil